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La sirène, le marchand et la courtisane

 Imogen Hermes Gowar




  • Éditeur : Belfond (4 mars 2021)
  • Langue : Français
  • Broché : 528 pages
  • Traduction (Anglais) : Maxime Berrée
  • #ImogenHermesGowar #NetGalleyFrance









    Ce premier roman paru en 2018 en Angleterre, avec grand bruit et on le comprend, débute en 1785 à Londres. Le butin rapporté par l’un des capitaines qui a vendu le bateau que lui avait confié le marchand Hancock pour l’acquérir défraie la chronique : il s’agit d’une sirène ! Qui va changer le destin des quelques personnages qui l’auront croisée. 


    Hancock ne réalise pas le bouleversement qui va résulter de cette acquisition. La gloire et la fortune sont à portée de mains. Mais l’amour ? Qu’en est-il pour ce veuf inconsolable qui vit en reclus avec sa cuisinière sa nièce ? 


    Pour l’abbesse qui contrôle avec beaucoup de rigueur l’armada de ses filles, attirant tout ce que Londres recèle de gratin mondain, l’attraction serait lui ferait une publicité opportune.  C’est lors de la première qu’Hancock faite connaissance d’Angelica, une sulfureuse beauté avide de douceurs et de bijoux …


    Une sirène peut en cacher une autre, si la renommée de la première est un feu de paille,  la quête d'une nouvelle attraction pourrait s'avérer  beaucoup plus dangereuse…


    L’auteur restitue à merveille la vie quotidienne de cette fin de dix-huitième siècle et offre une galerie de personnages passionnants. 


    Aucun ennui dans le déroulé de la narration, qui associe une description documentée à une touche de fantastique suffisamment adroite pour confiner à la métaphore;.


    Une lecture réjouissante et divertissante. 


    Merci à Netgalley et aux éditions Belfond



    Un homme né noble le reste toujours au fond de son âme, même quand il chute ; et un homme né modeste le reste toujours au fond de son âme même quand il se lève.

    *

    Angelica, vous ne connaissiez même pas cet homme depuis deux semaines.
    –Juliette a reconnu Roméo trois jours.
    –Et si vous aviez été attentive à la pièce plutôt qu'au public, vous sauriez qu'il n'en est sorti rien de bon.

    *

    Mais c'est justement toute l'importance de la dot,  s'exclame Mes Flowerday. C'est elle qui fait l'égalité entre l'homme et la femme. Quand mon  Edward a une de ses idées idiotes, je lui dis, Monsieur, vous rappelez-vous d'où vient la fortune qui paiera votre lubie ? Je peux vous dire que cela le fait réfléchir. 

    *

    Le sentiment qu'elle éprouve,  pour autant qu'elle puisse le décrire, est une sorte de longueur, de deuil informe ; ce sentiment que les marins appelle la Nostalgie , qui donne à ceux qui en souffrent le mal du pays et les fait partir les larmes aux yeux. Et si ils n'ont nulle part où rentrer, cela ne change rien : leur peine n'est pas moins profonde ni amère.






    Imogen Hermes Gowar a étudié l'archéologie, l'anthropologie et l'histoire de l'art à l'Université d'East Anglia avant de travailler dans des musées. Les objets qu'elle y a côtoyés lui ont inspiré ses premiers textes de fiction et, en 2013, elle remporte le Malcolm Bradbury Memorial Scholarship et a l'opportunité d'intégrer un master de Creative Writing à l'Université d'East Anglia. 

    De son mémoire de fin d'année - lauréat du Curtis Brown Prize -, naîtra "La sirène, le marchand et la courtisane" ("The Mermaid and Mrs Hancock", 2018). 


    (Source Babelio)


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