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Si les dieux incendiaient le monde ⭐️⭐️⭐️

 Emmanuelle Dourson




  • Éditeur : Grasset (13 janvier 2021)
  • Langue : Français
  • Broché : 256 pages
  • Première sélection Prix Orange





C’est un tableau de famille, complexe, chargé, par le nombre des personnages et les relations houleuses qui les ont conduits à une dispersion. Et une voix-off, qui ne se présentera qu’après plusieurs chapitres, accentuant ainsi l’impression de confusion, rendant inéluctable les retours en arrière pour tenter de comprendre qui parle et à qui…Il faudra la moitié du récit pour y voir à peu près clair, et accepter de patienter sans comprendre avant que surgisse l’explication. Ainsi, l’un des personnages regarde par la fenêtre d’un immeuble au troisième étage et lit sur le bras d’un homme au coin de la rue un vers de Shakespeare tatoué ! Quelques pages plus loin, on saura à quoi est due cette prouesse…


De nombreuses références artistiques émaillent le récit. La peinture, autour d’un tableau de Gabrielle Smargiassi, la musique, l’une des filles, celle que personne n’a revu depuis quinze ans est pianiste virtuose et s’entraine pour la sonate de Beethoven opus 111, et la poésie, avec le vers de Jacottet qui donne son titre à l’ouvrage.


C’est donc un roman confus, qu’il faut lire jusqu’à la fin pour parvenir à en concevoir une cohérence logique. L’écriture est séduisante, mais on se réjouit de la relative brièveté car il aurait sans doute été difficile de tenir l’attention mise à l’épreuve des non-dits sur un récit plus étoffé. 




Les journalistes étaient bien naïfs de penser qu'Albane leur dévoilerait les revers de la gloire. 

À leur micro elle se contentait d'évoquer la carte du monde de la musique


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L’environnement et les soubresauts de notre terrain de jeu si malmené font partie du décor , sans  modifier le propos. 



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le chagrin, n'était-ce pas la seule chose au monde qu'on possédait vraiment ? lui avait souvent répété son père citant  Pnine, un héros de son auteur fétiche. C'était bien naïf de penser qu'Albane leur dévoilerait les revers de la gloire. À leur micro elle se contentait d'évoquer la carte du monde de la musique






Née en 1976 à Bruxelles, Emmanuelle Dourson a fait des études de lettres. Si les dieux incendiaient le monde est son premier roman. 


















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