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Alice, disparue   ⭐️⭐️⭐️

 Dominique Paravel




  • Éditeur : Serge Safran Editeur; 1er édition (5 février 2021)
  • Langue : Français
  • Broché : 224 pages
  • Première sélection Prix Orange








Alice et Aude, soeurs de coeur, inséparables depuis toujours, ont vécu des mois inoubliables dans un squat à Venise, Aude suivant Alice dans ses révoltes mises en performances pour soutenir l’oppression des travailleurs, Alice qui disparut un jour sans laisser de traces.


A l’aube de la soixantaine, Aude n’a rien oublié. Et les années qui ont passé n’ont pas éteint le regret de ce vide et de ce silence. Si elle enseigne le français à des adultes étrangers, et qu’elle vit une sage vie de couple depuis trente-cinq ans, il se pourrait que surgisse à nouveau le désir de retrouver son amie. Et par conséquent tenter après tant d’années de retrouver les autres squatters. 


C’est au fil des souvenirs de la narratrice que l’histoire se construit, alternant entre la vie actuelle à Lyon et la Venise des années soixante-dix, auréolée da la fougue et des certitudes d‘une jeunesse engagée.



Très belle écriture, peut -être parfois au dépens due la trame narrative. C’est une Venise secrète, loin des clichés touristiques que l’on découvre au fil des pages.


Ode à une jeune fille tout entière vouée à l’expression de ses idéaux, et nostalgie d’une jeunesse encore battante . Regret des années d’espoir et de liberté , et déprime de la vieillesse qui bafoue les engagements. 




L'amour n'interroge pas. Il sidère. Parfois peur et amour sont synonymes, mais dans une langue que je ne parle pas


*


Nous avions 20 ans, Venise nous appartenait, était notre terrain de jeu. On marchait sur les toits. On écrivait des romans sur les murs. On volait le pain et le vin. On était à l'autre bout de tout.


*


Tu ne penses pas que depuis 40 ans elle ne fait que s'amplifier ? Tu ne penses pas que L'Humanité mérite mieux que cette paupérisation généralisée, cette chasse aux migrants, ce retour du fascisme comme seule réponse ?







Dominique Paravel, née à Lyon en 1955, s’installe à Venise en 1983. Pendant vingt ans, elle y enseigne et publie poèmes, articles scientifiques et même une grammaire comparée du français et de l’italien, tout en menant une activité de traductrice.
En 1997, elle fait paraître un guide de Venise (Autrement) et crée une association culturelle, Arte e Venezia, qui organise des séjours dans la Sérénissime.
Nouvelles vénitiennes est son premier livre de fiction.

(source : Babelio)


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