Hugo Lindenberg
Éditeur : BOURGOIS (20 août 2020)
- Langue : Français
- Broché : 176 pages
Ce court roman est d’une densité remarquable.
L’enfant qui parle a une dizaine d’année, mais porte en lui le poids d’une histoire complexe et invalidante.
L’angoisse qu’il ressent envahit tous les domaines de sa vie. Les questions pour lesquelles il n’espère même plus de réponses se traduisent en une quête infinie du sens. L’enfant observe, note et tente de comprendre. Compare les lambeaux de sa vie familiale avec ce que donne à voir le quotidien de son ami Baptiste, l’harmonie, les sourires, la propreté, jusqu’à la pureté d’un religion différente de la sienne. Une famille Ricoré. Et en miroir, la folie de sa tante, le langage étrange de sa grand-mère, et surtout l’absence.
A petites touches, l’histoire se construit et amène le lecteur à comprendre les failles.
D’une écriture coup de poing, l’auteur dresse en peu de pages un portrait terriblement réaliste de cet enfant blessé, dont le comportement autant que le malheur crée le vide autour de lui. C’est lorsque le vernis qui idéalisait la famille de Baptiste, craque, que son histoire propre se dessine et apparait derrière les non-dits.
A mi-chemin entre le rêve et la réalité, le roman est une projection de l’imaginaire du jeune garçon, cet imaginaire qui le maintient la tête hors de l’eau.
Récit marquant .
Né en 1978, Hugo Lindenberg est journaliste.
Il est lauréat du prix du livre inter 2021 pour son premier roman "Un jour ce sera vide".Il vit et travaille à Paris. (Source Babelio)
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