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Viper's dream ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️

 Jake Lamar



  • Éditeur ‏ : ‎ EDITIONS PAYOT & RIVAGES (15 septembre 2021)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 240 pages
  • Traduction (Anglais):  Catherine Richard-Mas








Un polar à l’ambiance jazzy avec pour originalité que l’on connaît dès le début le coupable. Ce que l’on ignore, c’est l’identité de la victime, et surtout de la troisième victime. Et il faudra attendre le dernières pages pour découvrir qui elle est, avec un double rebondissement final !


C’est donc à Harlem que débarque Clyde Morton, le futur Viper, un jeune perdreau émerveillé par ce qu’il découvre. Sa rencontre avec Mr O, après avoir abandonné ses rêves de trompettistes, le propulsera parmi les incontournables de la scène musicale mais pas derrière un instrument. C’est le deal de marijuana qui fait sa fortune. Avec un code d’honneur : de l’herbe pas de la poudre, Viper a eu trop souvent l’occasion de constater les dégâts de l’héroïne sur les musiciens accros. Birdy  y a laissé la vie, et combien d’autres.


On comprend aussi que dans ce milieu la concurrence et rude et l’occasion de supprimer un concurrent ou un traitre ne peut manquer d’arriver un jour.


L’intrigue est très intéressante et le décor légendaire. Ces années qui ont vu l’explosion de musiques nouvelles ont quelque chose de mythique et les noms qui hantent les pages sont autant d’icônes inoubliables. Du squat au be-bop, les génies se révèlent pour enchanter les oreilles des américains sous le charme.


Au coeur de l’intrigue une femme au teint de miel et aux yeux d’émeraude, dont la voix enchante Paris après New-York, avant que ses démons ne la consument. 



Une belle réussite que ce roman noir. Excellent idée que de le traduire en français pour notre bonheur de lecture.




Là, je parle de novembre 1961.Un soir, sous le coup de minuit à Cathouse. Il devait y avoir une vingtaine de jazzmen dispersés dans tous les coins de la maison, occupés à discuter et rigoler, se charrier et picoler, manger, fumer, rigoler avec leurs instruments.


*



Ainsi commença à la carrière qui allait faire la réputation de Clyde  Morton. Pour les fumeurs dans le coup de Harlem, il devint la Vipère. Les ventes dans le sous-sol de Gentleman Jack  explosèrent dès les trois premiers mois d'activité. Tout arriva si vite que Clyde s'en inquiéta un peu.


*


Miles vira tout bonnement de son orchestre John Coltrane – le plus grand saxophoniste depuis Charlie Parker. Ce fut le plus beau cadeau qu'il pouvait lui faire. Coltrane fut obligé de se ressaisir. Comme Miles, il décrocha de l'héroïne à la  dure.



 








Après des études d’Histoire et littérature américaine à l’université de Harvard, Jake Lamar travaille comme journaliste au Time magazine pendant six ans avant de se consacrer entièrement à l’écriture. Il vit en France depuis 1993.


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