Karine Tuil
Prendre une décision est incontournable tout au long de notre existence. Des plus anodines aux plus risquées, pour nous même ou pour le groupe que nous représentons, elles modèlent les contours de nos destins et construisent nos personnalités. Et bien évidemment, ce pourquoi nous allons opter, est le résultat de processus inconscients, de guides internes qui se sont eux-mêmes construits avec nos expériences passées, avec notre conditionnement éducatif et les multiples influences subies sans même en être conscients. Que ce soit le choix de notre tenue vestimentaire le matin ou la libération conditionnelle d’un couple récemment rentré de Syrie, le processus est le même. Ce sont les conséquences qui diffèrent.
C’est pourquoi la question posée par la première moitié du roman de Karine Tuil me semble un peu superflue. Il est évident que sa décision, comme toute décision, est subjective, et qu’une autre situation personnelle aurait pu entrainer une autre décision.
Quant à la deuxième partie, que je ne peux dévoiler, le concours de circonstances est tout de même sacrément tiré par les cheveux. Certes la réalité dépasse parfois la fiction mais pour écrire une bonne fiction, il faut être attentif à ne pas exagérer la réalité !
C’est donc une lecture en demi-teinte, pour cette autrice lue pour la première fois, et dont le style assez factuel m’a peu émue.
296 pages Gallimard 6 janvier 2022
Diplômée d'un DEA de droit de la communication/Sciences de l'information de l'Université Paris II-Assas, elle exerce la profession de juriste et prépare une thèse de doctorat (qu'elle ne soutient pas) en écrivant parallèlement des romans.
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