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Felis silvestris ⭐️⭐️⭐️

 Anouk Lejczyk











Deux âmes, deux soeurs, deux âmes soeurs? Les récits alternent et se mêlent, souvenirs partagés, destins qui soignent, vie rêvée et rêve éveillé, pas facile de faire la part des choses.


 En toile de fond, le discours halluciné du père, obsédé par la maladie de Lyme, apporte une ponctuation étrange, entre les deux paysages opposés : le salon centré sur un lombricomposteur et la vie dans une cabane sur un site de militants écologistes qui luttent contre la déforestation. 


La cohérence est difficile à construire, et but est sans doute celui-là, dans ce récit de création littéraire où le travail sur le texte est minutieux et complexe. Peut-être un peu trop pour emporter le lecteur, malgré le plaisir évident face à certaines situations et réflexions bien senties sur la sonorité, sur la famille et sur l’état de la planète. 


Pas de coup de coeur cependant, pas de connivence avec les personnage trop difficiles pour moi à  comprendre. 








Nous étions des enfants sages et des histoires douces. Dès notre plus jeune âge, l'école républicaine nous a félicitées. Elle nous a fait comprendre que nous étions dans le bon chemin, celui du comportement droit et de l'esprit analytique. Elle nous a donné tous les outils nécessaires pour bâtir notre futur. Des outils conceptuels, discursifs et mathématiques. Des outils critiques exigeants et modérés, capables de saisir le monde et de croire au réel dans toute sa complexité. Grâce à notre volontarisme docile, l'école républicaine nous a affirmé que nous étions le haut du panier et que c'était une chance à ne pas laisser passer. Nous y avons cru.


*


Ton nom apparaissait sur nos téléphones et il nous fallait d'un coup interrompre nos gestes, lâcher tous nos objets, que rien ne bouge. Lentement, sans faire de bruit, nous sortions une fine aiguille, mettions une main dans un gant de boxe et l'autre dans un gant de soie. Il nous fallait gratter sans énergie, frapper sans claquer, caresser ta joue. Il nous fallait nous-mêmes coudre des liens dans les histoires qui t'échappent. Et surtout pas de bisous.








Née en 1991, Anouk Lejczyk a suivi des études de lettres et les beaux-arts, avant de partir pour un tour du monde, vivant quelques temps en Amazonie et en Casamance. De retour en France, riche de rencontres et d’expériences incroyables, elle rejoint en 2017 le master de création littéraire de Paris VIII pour revenir à son premier amour : l’écriture. Depuis, Anouk explore son sujet de prédilection : les mondes forestiers et les façons de les écrire comme de les habiter. Felis Silvestris est son premier roman. 



1 commentaire:

  1. Dommage ! car j'ai acheté ce livre lors du Salon de Villefranche, ayant plutôt une bonne opinion de cette maison d'édition " le Panseur" qui est de la région mais ne se contente pas des terroirs régionaux comme le font les autres ( Héraclite- le poutan) L'autrice était là également; elle a laissé son éditeur parler de son livre, toute timide et réservée . Je vais quand même le lire !!

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