Sarah Koskievic
Roman choral, centré sur une jeune femme « au prénom fabuleux » et prompte à déchainer les passions. En quête de séduction, elle hante les nuits parisiennes s’adonnant aux rencontres d’une nuit sur fond de drogue et d’alcool, au nom d’une liberté revendiquée et assumée. Mais lorsqu’elle rencontre Ian, la donne change. Elle devient l’otage de cette relation sulfureuse.
L’ambiance générale est glauque. Le milieu de la nuit et de tous ses excès est un décor sombre. L’écriture vient à l’unisson de ce cadre, elle relève plus d’un style oral, loin d’être un langage châtié.
Je suis peu adepte du genre et je ne suis pas parvenue à m’attacher à ces personnages trop superficiels. J’ai apprécié le dénouement un peu inattendu mais qui ne change pas mon impression globale.
181 pages La Martinière 25 Août 2023
#Hazel #NetGalleyFrance
J’ai toujours dit à Jacques que tenir un bistrot ouvert la nuit, c'est un peu comme être sociologue c'est pas parce qu'on sert des tripes et des rognons qu'on peut pas comprendre les gens.
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« Putain » : c'est le premier mot que j'ai appris en français, ça marche dans toutes les situations. C'est ce que j'ai dit en voyant pour la première fois le petit studio de Thomas, au canapé clic-clac, c'est ce que j'ai pensé quand au bout de six mois, son téléphone a commencé à sonner la nuit, c'est aussi ce qui m'est venue en tête quand il a oublié d'éteindre son ordinateur.
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Nous vivions une passion folle, suspendue dans le temps, que je pensais sans début ni fin . Quelle conne.
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C'était un amour, furieux, aberrant. Tout à la fois la passion, le désir et une immense envie de la flinguer pour que plus jamais elle ne puisse m'atteindre dans mes entrailles comme elle pouvait si bien le faire.
Sarah Koskievic est journaliste. Après La meute en 2019, Hazel est son deuxième roman
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