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La maison vénéneuse ⭐️⭐️⭐️

 Raphaël Zamochnikoff












Elle reste au premier plan, cette maison, personnage à part entière, qui a instauré un dialogue occulte avec le jeune Arty dont elle peuple les cauchemars !


C’est pourtant une belle et grande maison, qui abrite la vie de cette famille que l’on pourrait penser sans histoire, vu de l’extérieur. Père architecte, mère brocanteuse, un frère ado qui découvre le goût de la liberté, Arthur n’a pas un profil à risque. Mais voilà cette maison qui l’abrite est vivante, il en a de multiples preuves : les bruits qu’elle émet, les ombres furtives qui surgissent à tout moment, tous ces signes n’offrent pas l’ombre d’un doute : elle est hantée. Le secret que découvre Arty au cours d’une exploration de la pièce interdite qu’est le bureau de son père, le conduira à échafauder une histoire familiale revisitée, source d’une investigation plus profonde encore pour comprendre ce qui s’est passé et le silence des parents.


Le thème est attractif, et le scénario du roman est calqué sur les films d’épouvante classique. On visualise très bien les scènes et on entend le bruitage terrifiant. Le secret est un point d’intérêt qui devrait capté l’attention et susciter l’attente d’une suite. Et pourtant, quelque chose ne fonctionne pas. Sont-ce les longs passages consacrées à l’introspection du personnage, les redites, l’emphase pour décrire les scènes sensibles ? La lecture est fastidieuse, complexe, et soporifique !



Rendez-vous raté avec ce roman qui avait pourtant tous les ingrédients pour être un page-turner.   


 416 pages Belfond 28 Août 2023 





L’horloge du monde étant ce qu’elle est, les vieilles de serpent affrontèrent la mort à leur tour, les mémoires se mirent à dérailler, amorçant une transition vers l’oubli non sans laisser se former un égrégore de haine autour de la Chapelaine, un sédiment dans la structure poreuse des vieilles pierres de Sévigny, imprégnant les consciences, se transmettant aux enfants. 


*


C'est l'été précédant son entrée au collège qu’Arty vécut le premier choc. On aurait dit qu’un vent soufflait sur un tapis de feu. L’étouffant, tout en l’avivant par endroits,. Un tourbillon qui bousculait ce qu'il savait, ou ce qu'il croyait savoir.




Raphaël Zamochnikoff


Né en 1977 Raphaël Zamochnikoff est acteur et réalisateur 

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