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Les grandes nacres ⭐️⭐️⭐️

 Catherine Baldisseri 












Au large de l’Espagne, à une époque où sur le continent on circule en calèche, Efisia a prêté serment comme cela se fait de mère en fille. Il s’agit de respecter la mer, de ne pas la souiller pour accéder au droit d’aller prélever le byssus des grands nacres qui servira à produire du fil de broderie.

Les femmes plongent pour couper un peu du précieux byssus. L’activité n’est pas vraiment lucrative : on ne vend pas mais on donne les ouvrages réalisés. 


L’amour s’empare d’Efisia, sous les traits de Zingaru mais celui-ci est peu présent, pris par son travail d’architecte sur le continent. Il sera malgré tout père d’une petite Anna, bien résolue à faire sa vie ailleurs que sur l’île. C’est donc sur la génération suivante que reposera la transmission du savoir .


Si le roman n’est pas pour moi un coup de coeur littéraire, il est agréable à lire et offre l’intérêt d’être instructif : la cueillette de la soie de mer est une activité traditionnelle quasiment disparue, en raison du peu de profit et de la dégradation des fonds marins. 


205 pages Julliard 24 Août 2023








Bien que cernée par la mer, l’île  où vivait Efisia, et avant elle, ses aïeux, débarqués trois siècles plus tôt d'une grande île voisine, nommée Tabarka, et plus agréaire que maritime. Les hommes, ils étaient chasseur de lièvres, de daims, de mouflons, d'hommes aussi, parfois, plutôt que de simples pêcheurs.


*


Les premiers touristes à visiter le musée furent des Français et Efisia s'arrangea pour se faire comprendre. Des collectionneurs suisses, tombés sous le charme de son art ancestral décidèrent de créer une collection malacologique dans leur pays. Ils désiraient joindre aux coquillages des bas, des gants, des écharpes des tuniques de byssus. Ils demandèrent le prix à payer pour obtenir les pièces somptueuses qu’Efisia avait cousues. Il lui proposèrent des sommes astronomiques, sûrs de la faire fléchir. Efisia refusa tout argent.




Catherine Baldisserri




Catherine Baldisserri, d’origine Italienne, est titulaire d'une licence d’allemand et d’espagnol. 

Installée à Pornic depuis 2016, elle enseigne les langues étrangères, conçoit et anime des ateliers d'écriture adulte et jeunesse. 

Les grandes nacres est son deuxième roman 


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