Alien Caudet
Lorsque Lucie reçoit la visite impromptue d’un huissier, c’est toute son enfance qui lui revient brutalement, toute une période dont elle s’était sortie presque par miracle. Ses parents font valoir leur droit par voie de justice afin de voir leurs petits enfants. S’engage une procédure longue et pénible dont les étapes alternent avec l’évocation de cette jeunesse sacrifiée, de la haine que lui vouait sa mère, de la lâcheté et de l’irresponsabilité de son père et de ses frères et sœurs pris au piège d’un chantage affectif odieux. Le chemin est long pour s’opposer à la demande des grands parents, car la maltraitance dont il est question est de celles qui ne laissent pas de traces physiques. Il faut donc que Lucie obtienne des témoignages de proches pour prouver ses dires.
On lit avec effroi le calvaire de Lucie, la folie des cette mère indigne, dont on comprendra plus ou moins l’attitude avec les révélations qui ne manquent pas de surgir avec les attestations obtenues.
Ce roman glaçant se dévore comme un thriller tant on s’angoisse de connaître le dénouement du procès, dont l’issue n’est pas gagnée d’avance .
C’est éprouvant, poignant mais nécessaire.
320 pages Viviane Hamy 23 août 2023
Mais un enfant ne peut pas grandir sans l’amour d’un adulte qui lui fait comprendre qu’il est important pour lui, qu’il existe, qu’il a le droit de vivre de respirer de manger .
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Après ce que j’ai vécu , je suis presque étonnée d’imaginer me sentir bien quelque part.
Aline Caudet est un pseudonyme. Déchirer le grand manteau noir est son premier roman. Il est inspiré de faits réels
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