Béatrice Castaner
Maï et Mouna sont jumelles. Elles grandissent au Burkina Faso, terre de leur mère, tandis que les vacances sont l’occasion de connaître leur famille paternelle dans le Limousin. La relation qui les unit est fusionnelle :
« Maï et moi étions notre terre l’une à l’autre, nous la transportions entre nos mains, l’amarrions au fil des récits que notre mère prodiguait ».
Enfance heureuse bercée par les récits de leur mère griotte « celle qui apaise les esprits avec ses chants, celle qui par les mots ouvre la route à ceux qui sont englués dans le passé ». Les espiègleries complices, l’apprentissage de l’adversité, tout se fait à deux, dans une communion au-delà des mots.
C’est avec les années, après le décès de la mère, que la nécessité d’une séparation, aussi douloureuse qu’elle soit, apparaîtra.
Comme un poème en prose, l’écriture est travaillée , et s’orne même de signes impliquant un silence, une pause qui offre aux mots l’opportunité de développer leur sens profond.
Hymne à la gémellité, incursion dans l’univers particulier des âmes soeurs, que ce roman exprime avec beaucoup de sensibilité
144 pages Serge Safran 16 février 2024
Ta soeur doit apprendre que l’amour n’est pas un gâteau, il ne se découpe pas, l’amour est une corne d’abondance, plus elle verse, plus galopante est la source.
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Elle tirait des confidences des hommes et des femmes qui s'adressaient à elle, quand ils avaient perdu tout goût à la vie. Elle parlait, chantait et rapiéçait au fur et à mesure les trous qu'elle ressentait chez son interlocuteur, retraçant et dévoilant ainsi avec douceur, les sentiers perdus. Elle lui confectionnait, petit à petit, un cocon habitable par l’âme.
Béatrice Castaner est née en 1961. Elle est secrétaire générale du festival des Francophonies en Limousin et vit à Limoges.
Elle a fait des fouilles archéologiques et du théâtre.
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