Margaux Leridon
Vingt ans séparent les deux fils narratifs de ce roman. Les mêmes personnages, dans leur période ado, puis plus tard alors que leur vie s’inscrit plus ou moins dans les projets qu’ils s’étaient inventés. Les liens se sont distendus, mais existent encore. Aussi lorsque Max, qui travaille comme reporter, se retrouve en Turquie accusé de viol, Romy devenue avocate, n’hésite pas à s’impliquer dans cette affaire pour voler à son secours.
Cet événement dramatique et le contexte dans lequel il, se déroule, renvoie à leur histoire passée, aux relations complexes qui créaient dans la bande des espaces de non-dits et des doutes sur la probité de chacun.
Après les hésitations et les doutes existentiels de ces êtres en devenir, se dessinent en filigrane les futurs adultes chez qui on retrouvera, parfois amplifiés, les traits de personnalité déjà présents à l’adolescence.
Un roman sans concession sur les affres des adolescents , qui se tendent les pièges dans lesquels ils tomberont, mais aussi sur les liens forts de l’amitié qui résistent au temps qui passent.
La bande son bien présente pointe une génération précise, au risque de laisser sur le seuil une partie du lectorat.
272 pages Lattès 10 janvier 2024.
Très vite, elle a eu l'impression que c'était elle qui passait un examen. Ce n'était pas l'intention du jeune homme, d'ailleurs, elle a assez de recul pour le comprendre. C'est plutôt l'effet de sa stature, de ses mots soigneusement choisis. Le genre à faire du droit en scientifique–méticuleux, précis, incorruptible.
Margot Leridon est journaliste indépendante : elle collabore régulièrement au programme de France Culture. Lauréate du prix du jeune écrivain en 2018, elle publie avec La fille de la bande son premier roman.
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