Michaël Sibony
Où il est question de montagne, d’ascension, mais aussi de gémellité et de prénoms.
Ce jeune garçon qui rêvait de prénommer sa soeur Marguerite, fait rapidement l’apprentissage de deuil et de l’art de combler les non-dits grâce à l’imagination.
A partir de ces questions fondatrices, l’auteur nous entrave sur le lieu de sa passion, la montagne et pas n’importe laquelle : le Mont-Blanc. C’est l’occasion de constater d’en constater l’altération qui s’accélère, la fonte de ses glaciers et les dangers supplémentaires d’éboulement qui en résultent. Mais le sommet reste toujours le but à atteindre, malgré la souffrance des corps pour y parvenir.
L’auteur développe des propos intéressants sur le statut des nouveaux-nés et de la part d’humanité qu’on leur octroie en fonction de leur vitalité à la naissance. Mais je n’ai pas vraiment adhéré à l’imbrication des sujets, au lien artificiel qui les relie, et ma méconnaissance de la montagne et des joies de l’escalade ne m’a pas permis d’y trouver un point d’ancrage.
192 pages Aube 5 janvier 2024
Au Vietnam, les parents donnent un pseudonyme au nouveau-né. Ils évitent ainsi attirer le mauvais œil. Si les enfants décèdent avant d'avoir reçu leur prénom définitif, leurs âmes sont condamnées à errer.
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Un soir d’été, nous avons rendez-vous sur le parvis de la sortie de la gare de l’Est, là où la place du 11 novembre 1918 et la rue du 8 mai 1945 se rejoignent. Les gens nomment cet endroit « le parvis de la gare» alors que ce pourrait être le parvis de la guerre.
Michaël Sibony, trentenaire, déambule dans les rues de Paris quand il ne sillonne pas les sentiers de montagne. Marguerite et le mont Blanc est son premier roman.
Dommage, le titre me tentait bien, vu qu'une de mes nièces se prénomme Marguerite.
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