Mireille Poulain-Giorgi
On y parle des femmes, de la lecture, de notre époque, mais aussi et surtout de la première femme nobelisée en littérature, Annie Ernaux. Chaque réflexion proposée par l’autrice s’étaye sur les écrits de celle à qui l‘attribution du prestigieux prix a été très contestée, parfois pour les raisons même qui ont abouti à son élection.
Annie Ernaux n’est pas la seule référence de cet ouvrage, et c’est bien normal car la vie professionnelle de Mireille Poulain-Giorgi s’est nourrie de tous ces grands auteurs, Gracq, Jules Renard, Dumas…mais aussi Douglas Kennedy, Irvin Yalom ou Yasmina Kara (mais pas Proust !).
On déguste chaque chapitre comme une friandise bourrée de vitamines, un plaisir de lecture qui fait réfléchir sans effet de manche, un partage de convictions que l’on peut afficher après quelques dizaines de printemps, comme une sagesse que confère l’expérience d’une vie.
Je remercie les éditions OLNI pour cette belle découverte
184 pages OLNI 25 avril 2024
Les Japonais maîtrisent l’art – en plus du thé et du fugu, ce poisson mortel - de trouver le mot qui nous demande à nous, Français, toute une périphrase pour cerner une notion complexe.
Exemple : Tsundoku, qui exprime l'idée d'acheter et d'accumuler, plus de livres qu'on ne pourra jamais en lire.
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Elle est féministe. Elle l'a décidé. Un beau matin. Jusqu'à présent, elle était fée. Dorénavant elle sera, en plus, féministe.
Parce qu'elle a lu King Kong Théorie de Virginie Despentes.
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Un prix Goncourt des lycéens, ça ne se boude pas. Ils ne sont pas encore amis, des notaires et des notables, comme le chante, Jean Roger Causimon. Je leur fais donc facilement confiance.
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Un conseil de lecture ! Mon petit-fils aîné ! Alors que je jugerais qu'il ne sait plus de quel côté s'ouvre un livre, un vrai, vous savez, comme on en a chez nous, pas comme ceux du pays du soleil, levant, qu'on appelle des mangas
Mireille POULAIN-GIORGI est née en 1948, à Villerupt. C’est dans cet ancien fief sidérurgique que ses quatre grands-parents italiens sont venus travailler en 1920.
Après 38 ans d’enseignement dans cette ville, elle se plaît à écrire coups de cœur, coups de blues, coups de griffes, coups d’épée dans l’eau,
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