- Broché: 270 pages
- Editeur : Rivages (3 janvier 2018)
- Existe en version numérique
- Langue : Français
Bien curieuse affaire dont le présumé coupable à défendre ou pas est un immeuble! Une construction moderne, qui prend lieu et place d’une ancienne bâtisse extorquée, après des manigances obstinées, à son ancienne propriétaire. Déjà contesté avant même d’avoir surgi de terre, le bâtiment devient rapidement l’objet du malheur de ses habitants, ceux-la même qui s’étaient endettés pour acquérir le logis de leurs rêves. Rien ne va plus pour eux : les couples se déchirent, les isolés pètent les plombs et l’immeuble lui-même s’auto-mutile rapidement.
L’idée est plutôt plaisante. Cependant Toute cette partie où l’on assiste aux méfaits subits par les co-propriétaires est un peu longue et finalement attendue. D’autant que les personnages sont nombreux, (clin d’oeil ici à Perec) et l’on peut s’y perdre.
L’intérêt s’éveille lorsque l’auteur suggère l’origine possible de tous les maux, mais le fin fond de l’affaire a des allures de pétard mouillé.
On peut sourire à l’accumulation des situations conflictuelles, une sorte de condensé des possibilités de mésentente au sein d’un voisinage.
Et c'est un pamphlet contre la mégalomanie urbaine, qui attire toujours plus les foules , sans pour autant faire leur bonheur.
Et c'est un pamphlet contre la mégalomanie urbaine, qui attire toujours plus les foules , sans pour autant faire leur bonheur.
Un peu déçue donc, surtout en comparaison de Le village évanoui, beaucoup apprécié, il y a quelques années.
Les villes se droguent à la construction. Les grues innombrables sont des seringues ; le béton, une drogue. Plus la ville se pique, mieux elle se sent. Et pourtant, c'est par là qu'elle meurt

Né en 1978, Bernard Quiriny est écrivain, docteur en droit, critique et enseignant.
Lire du même auteur
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire