- Tome 1 568 pages
- Tome 2 608 pages
- Editeur : Editions Gallmeister (3 février 2011)
- Collection : Totem
- Existe en version numérique
- Langue : Français
- Traduction (Anglais) : Richard Crevier
Avant de commencer, que les choses soient claires, je ne suis pas du tout fan de western. A part le mythique Il Etait une fois dans l’Ouest, ce genre ne m’attire pas le moins du monde.
Et là, avec le capitaine Call et Augustus, j’ai crevé de chaud et de soif, j’ai passé des nuits sous l’orage et ressenti la douleur quand les grêlons les ont quasi assommés, j’ai aussi éprouvé de la joie quand une chevauchée se terminait bien, et j’ai beaucoup ri aux pitreries parfois involontaires des jeunots de la bande ou du cuisinier un peu fou. Et c’est tout cela qui font de Lonesome dove, un village qui ne vit qu’avec des échoppes de première nécessité : un barbier et un saloon qui, outre un pianiste autodidacte, offre aux cowboys esseulés services tarifés d ‘une jeune femme qui occupera une place centrale dans l’histoire.
Et l’histoire, c’est ce voyage du Texas au Montana, avec l’intention de vérifier que l’herbe est plus verte là-bas, quitte à rencontrer sur son chemin des hors-la-loi dénués de toute humanité ou des indiens, ceux que l’armée n’a pas décimés, le plus souvent pacifiques et démunis, parfois très agressifs.
C’est magique. Le charme opère de suite, dès la présentation des premiers personnages. Et de vivre ce quotidien qui est une permanente lutte pour survivre est passionnant.
Le voyage est long, il est dangereux, et il y aura bien sûr quelques larmes lorsque l’on devra se séparer de certains personnages. Mais on ne boudera pas son plaisir de voir disparaitre d’infâmes bandits aussi bêtes que méchants.
Aucun répit dans ce récit qui alterne adroitement les épisodes,, profitant de la séparation temporaire de l’équipe. Arrivée à la fin d’un chapitre et décidée à stopper pour un moment la lecture, on se rend compte que le chapitre suivant reprend une histoire que l’on avait quittée quelques dizaines de pages plutôt : et ça repart pour une heure…
C’est un coup de coeur et un roman que me hantera longtemps.
Qu'est-ce que vous en faites de ces insectes? demanda Joe qui se disait que c'était décidément l'homme le plus étrange qu'il lui eut été donné de rencontrer.
-Je les étudie, répondit l'homme
Joe ne sut pas trop quoi répondre. Que pouvait-il bien étudier dans un insecte? Soit il vous bouffait, soit il ne vous bouffait pas .
*
Oui, mais un type qui se donne la peine de prendre une épouse a généralement pas envie de partir en la laissant derrière lui, lui avait souligné Augustus. Sinon, il doit faire toutes les tâches ménagères lui-même. En plus, sans une femme à portée de main, tu risques pas d'avoir d'enfants, et les enfants c'st une source formidable de main-d'oeuvre gratuite. ils coûtent sacrément moins chers que les esclaves
Larry McMurtry est un romancier, essayiste et scénariste américain. Il obtient le Prix Pulitzer de la Fiction en 1986 pour "Lonesome Dove" (1985), le premier tome d'une suite romanesque de western, qui inspira cinq mini-séries télévisées et deux séries par la suite.
Ce livre traîne depuis très, très longtemps dans ma pile à lire parce que je ne suis pas une adepte de westerns, tout comme toi. Mais ton avis me fait envie !
RépondreSupprimerN'hésite pas, ce roman est un pur bonheur!
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