Sally Hepworth
- Broché : 360 pages
- Existe en version numérique
- Éditeur : L'Archipel (20 août 2020)
- Langue : Français
- Traduction (Anglais) : Maryline Beury
Sujet épineux! La belle-mère est une image d’Epinal, un archétype de l’ennemi potentiel, une source d’angoisse pour toute future compagne qui envisagerait de se mettre en concurrence avec l’autrice des jours de son bien-aimé. Car notons-le, cette relation à risque fonctionne essentiellement entre femmes.
Pour Lucy, Diana ne déroge pas à la règle : froide, distante, bien décidée à ne rien concéder à ses propres enfants, y compris sur le plan financier, alors que ses largesses sont destinées à une association d’immigrés, qu’elle aide de son mieux. C’est ce qui fait l’ambiguïté du personnage, aussi peu empathique que possible pour sa famille mais dévouée corps et âme (et portefeuille) pour les plus démunis.
Si toute la famille se conforme à ce fonctionnement particulier, le décès de Diana vient révéler des abîmes de non-dits et le testament créera des remous. D’autant que les causes de la mort ne sont pas claires.
La narration alterne entre les points de vue de Diana et de Lucy, pour faire progresser l’histoire entre révélations du passé et évolution de la crise familiale après le décès. Ce qui donne un rythme intéressant au récit, et attise la curiosité du lecteur, chapitre après chapitre, révélations après révélations.
Entre thriller et comédie sociale, La Belle-mère est un roman agréable à lire , avec une construction habile et des personnages que l’on suit avec intérêt
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