Sylvie Gracia
Toutes les familles se ressemblant qu’elles soient heureuses ou malheureuses …Les parents vieillissent, plus ou moins seuls, les enfants s’éloignent les uns des autres, parfois dans le conflit, et les maisons se vident au gré des ventes successives. Autour d’elles, les paysages sont beaux malgré les changements qui ne parviennent pas à effacer les souvenirs d’une enfance insouciante.
La trame narrative joue sur l’itinéraire originaire d’une famille contemporaine, sans toutefois parvenir à m’émouvoir plus que de raison, malgré l’identification éventuelle.
À côté de la narratrice, les autres personnages prennent les mauvais rôles, quoi de plus tentant de faire porter ce costume à la belle-soeur !
L’écriture est simple, accessible et agréable et le propos semble sincère mais l’ensemble ne survivra pas au palimpseste de la mémoire, une fois recouvert d’autres histoires, d’autres pages.
Lecture en demi-teinte, car il manque sans doute un peu de romanesque pour emporter l’enthousiasme.
.
230 pages L’iconoclaste 7 mars 2024
Mon père était un personnage empli de secrets. Il nous faut du temps, à nous, pour comprendre que les existences des parents sont bien plus vastes que cet instant furtif où l’alliance de leurs cellules nous a donné la vie.
*
Combien d’amuseurs sont plombés par une tristesse secrète, papillons éblouis par la lumière des ténèbres, croyant se sauver en battant vivement des ailes, courant à leur épuisement ?
*
C’était toujours dans le confinement du métro que les scènes les plus troublantes se produisaient, comme si, dans les souterrains de la ville, une fois les repères perdus, le ciel et l’heure, le nord et le sud, tout prenait une dimension hallucinante.
Sylvie Gracia est une femme de lettres et éditrice au Rouergue, où elle dirige la collection La brune ainsi que les collections de romans pour la jeunesse.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire