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Les Guerriers de l'hiver ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️❤️

 Olivier Norek













Un de mes premiers coups de coeur de cette rentrée littéraire 2024 !


Lorsque j’avais dévoré la trilogie Coste, je m’étais fait la réflexion que l’on sentait que l’auteur connaissait le sujet de l’intérieur, ce qui pouvait expliquer l’impression d’authenticité qui ressortait de ces polars addictifs. Ici, Olivier Norek ne mène pas l’enquête : il nous plonge dans le froid mortifère de la Finlande en 1939, alors que Staline convoite ce petit pays limitrophe. Rien à voir avec son quotidien !


Ce roman, centré autour de la personnalité d’un sniper de génie, qui a réellement existé est tout simplement extraordinaire. Il faut un immense talent pour réussir à créer une addiction à un récit de guerre, qu’habituellement je ne recherche pas en priorité. 


Chaque phrase, chaque mot vous entraine dans cet univers glauque et sinistre, et vous fait ressentir comme jamais l’injustice de cette boucherie commanditée en haut lieu. Sans compter l’adresse avec laquelle Olivier Norek vous fait comprendre les enjeux, les moyens  et les résultats d’un tel conflit.


De plus, on ne peut s’empêcher de fair un parallèle avec une actualité bien contemporaine, ou un autre mégalomane sème la terreur autour de son empire.



Admiratrice de l’auteur de polar, mais à présent convaincue du talent d’écrivain, quel que soit le sujet ou le genre. 




448 pages Michel Lafon 15 Aout 2024 








Des colonnes de chars contre de vieux fusils. Un million de soldats rouges contre des ouvriers et des paysans. Mais les conflits passés racontent qu'il faut cinq soldats entraînés pour affronter un homme seul qui se bat pour sa terre, sa patrie et les siens, les mains accrochées à sa carabine, sentinelle derrière la porte de sa ferme barricadée.


*


Aucun homme ne sait d'avance s'il a le courage de combattre vraiment. Pas même un soldat de métier.


*


Compris, alors qu'à la guerre, le pire n'était pas de mourir, car à la guerre, la peur de mourir n'est jamais plus forte que celle de voir mourir les siens.


*


Il y a quelques semaines, un journaliste français a entendu un journaliste anglais parlait de cette « phoney war » –une fausse guerre– et, comprenant mal, l'expression, sans pour autant chercher davantage, il s'est empressé de rédiger un article dans laquelle il a mentionné une « funny war –une drôle de guerre. Et voilà que toute la France s'est mise à l’appeler  ainsi.



*


Les soldats parlaient d'enfer, sans galvauder le mot, puisque même l'aumônier se demandait ce que le diable en sa demeure pouvait proposer de pire que la Guerre d'Hiver.



Olivier Norek


Né en 1975, Olivier Norek est écrivain  et scénariste.


Lire aussi : 


Code 93 


Surtensions 


Territoires 





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