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Stella et l'Amérique ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️

 Joseph Incardona












Cette histoire de sainte ne pourrait être qualifiée d’hagiographie ! Car elle ne répond pas aux recommandations officielles : une femme qui guérit en faisant don de son corps, cela n’est pas convenable. Et en haut lieu on est très contrarié  par l’histoire qui risque de créer des remous sur la foule des ouailles catholiques. C’est là que l’on assiste médusé à une chasse à la femme, perpétrée par deux tueurs qui non seulement n’en sont pas à leur premier contrat, mais font preuve d’une opiniâtreté obsessionnelle. Ils ne sont pas les seuls impliqués dans la traque, et c’est une course poursuite entre la presse et la mafia …


Autant dire que malgré les côtés sombres de l’histoire, le sujet est un fabuleux prétexte à mettre en avant les aberrations du système, et le résultat est un roman hilarant, aussi irrévérencieux que malin.


L’écriture joue sur des registres aussi divers qu’incompatibles en théorie : 



Le classique Dasein d’Heidegger : parmi toutes les possibilités, on reste attaché à ce qui est tangible. En perpétuelle transition entre le passé et l'avenir. Une fois que t'as compris ça, t'as plus à t'inquiéter de rien.

–Ben, en attendant, l'homme de loin que je suis va aller chercher des bières et des clopes. Ras le cul, putain.


J’ai énormément apprécié ce roman, très différents de deux précédents de l’auteur, capable de nous procurer un grand plaisir de lecture dans des registres bien différents . 



224 pages Finitude 5 janvier 2024










Les récentes recherches démographiques estiment à plus de 108 milliards le nombre total d'êtres humains ayant vécu sur terre. En dehors des quelques 547 individus ayant voyagé dans l'espace personne n'a jamais échapper à l'attraction terrestre. Nos vies, nos corps, ce qui reste de notre poussière et de nos atomes. Tout est là depuis le début. Et avec l'illusion, un peu folle, que tout ceci a un sens.


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Et puisqu'on est au chapitre 40, que c'est un chiffre pair et que les deux frangins aiment ça, je propose qu'on fasse une ellipse et qu'on passe directement à la partie VI de ce roman américain écrit par un Suisse.


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Le classique Dasein d’Heidegger : parmi toutes les possibilités, on reste attaché à ce qui est tangible. En perpétuelle transition entre le passé et l'avenir. Une fois que t'as compris ça, t'as plus à t'inquiéter de rien.

–Ben, en attendant, l'homme de loin que je suis va aller chercher des bières et des clopes. Ras le cul, putain.



Joseph Incardona est un écrivain, scénariste et réalisateur suisse, né en 1969


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La soustraction des possibles 

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