Guillaume Lebrun
Le deuxième roman n’est pas toujours le plus simple à écrire, dit-on. Après le succès mérité de Fantaisies guérillères, c’est un défi de se replonger dans l’écriture. Défi relevé mais…
Bien moins connu (pour ne pas dire inconnu) que Jeanne d’Arc, c’est Héliogabale qui fait l’objet de Ravagés de splendeur. Le court règne de cet empereur décadent et obsédé par la recherche de plaisir, dans la transgression , fait la part belle aux intrigues de cour et aux trahisons et lâchetés en tous genre. Loin d’être une leçon d’histoire, même si l’on apprend forcément sur la période, l’humour est, comme pour le roman précédent présent au fil de la narration : dans les citations latines, dans les références à des personnages contemporains à identifier !
En revanche, le roman s’adresse à un public averti. Même si les scènes de sexe s’insèrent avec logique dans l’histoire, elles sont très explicites ! N’aurait il pas été possible de les évoquer, sans les détailler à ce point ?
Donc un léger bémol, mais malgré tout, une immense admiration pour le talent de création en matière de langage de cet auteur que je continuerai à suivre.
Merci à Babelio et aux éditions Christian Bourgois pour ce service de presse dans le cadre de Masse critique.
160 pages Bourgois 9 janvier 2025
Masse critique Babelio
Qu'est-ce que ça peut bien faire, que nos traditions soient lentement supplantées par d'autres, qui s'effondreront à leur tour le moment venu ; nous sommes pris dans un cycle sans fin, un recommencement perpétuel
*
L’ailleurs est semblable à ce monde, néanmoins radicalement différent, les couleurs se désaxent, la texture des choses devient poreuse, les voix ne nous parviennent plus comme avant.
Si je meurs, ce sera de joie
*
On ne sait pas qu'on est heureux. On ne fait que constater qu'on ne l' est pas.
Guillaume Lebrun, qui élève des insectes dans le sud de la France, est un auteur français. Ravagé de splendeur et son deuxième roman.
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