Gilles Marchand
C’est la fête foraine, et pendant qu’Archie contemple les « autos tamponnées », notre héros est victime d’un coup de foudre ! Mais le temps d’acheter une boule à neige et sa belle s’est envolée. Il lui faudra attendre six longues années, six ans de bals d’été pour que leurs chemins se croisent à nouveau. Six années au cours desquelles, il rêve tout éveillé, à sa douce et absente amie, mais surtout à son avenir, sur les pas de son père qui, de son vivant construisait d’immenses téléphériques. Lui se voit plutôt en ingénieur, concevant des projets grandioses à l’image de Jean Bertin et de son aérotrain. Mais pour cela il faudrait décoller du niveau médiocre à l’école. Impossible, qu’à cela ne tienne, il lui suffira d’être manoeuvre, participant à son échelle à la réalisation des travaux…
Roman enchanteur, peuplé de personnages comme sait les créer Gilles Marchand, que l’on quitte avec regret, languissant de les retrouver, et qui rendent la lecture addictive.
On est aussi plongé dans l’ambiance des années 50-60, l’heure des rêves de gloire pour nos nations occidentales qui entrent dans l’ère du progrès technologique dans tous les domaines. Bercé par la bande son et par les interruptions des publicités de l’époque qui commençaient sérieusement à s’immiscer dans nos vies, comme elles s’immiscent dans le roman.
J’ai adoré les allusions aux titres précédents de l’auteur ici habilement amalgamés à des titres de films !
Et tout cela avec une écriture qui charme dès les premières lignes ! De la poésie dans les trouvailles qui donnent une nouvelle dimension au langage, l’art d’insérer des leitmotiv qui rythment le récit et créent une connivence avec le lecteur. Un vrai bonheur !
Un coup de coeur, sans aucun doute.
288 pages Forges de Vulcain 22 août 2025
J'ai souvent fait ce rêve, étrange et pénétrant d'une fille dans une boule à neige et que j'aime et qui m'aime, et qui, malgré son tutu, était, chaque fois, ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre.
*
C'est le temps qui gagne, c'est toujours le temps qui gagne. Et pour célébrer sa victoire, il fait mal aux genoux et au dos et il ride les visages. Et on dit c'est normal, ce n'est pas grave, Il faut accepter.
*
Même dans le Soda désaccordé, dans son rôle trop convaincant de barmaid alcoolique qui essaie d'arrêter de boire. Mais je voyais bien qu'on ne l'appelait plus pour les grands films, les grands rôles, ceux qui sont dans les grands festivals.
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